No. 103 Cardiologie - Nutrition

Editorial

Libre et éclairé


Ces deux mots évoquent instantanément le consentement aux actes et traitements proposés aux patients. Il est déjà largement mentionné dans le code civil et le code de déontologie médicale, mais la loi Kouchner de 2002 l’a clairement formalisé. Ce sujet est issu de l’une des vingt communications Preuves & Pratiques en cette année 2024, intitulée «  Le consentement en médecine générale, un changement de paradigme ».

Le succès de cette information et les questions passionnées posées par les médecins généralistes présents en salle ont motivé cet éditorial.

La complexité de cette problématique est captivante, car elle touche directement à la relation patient–médecin et renvoie le patient à ses propres interrogations, on est proche de l’intime.

Le consentement doit s’effectuer étape par étape avec un patient qui peut récuser une décision médicale à tout instant. On voit clairement que cette adhésion partagée est en phase avec les évolutions de la société actuelle qui se veut plus transparente, plus à l’écoute et plus protectrice, tout en privilégiant l’autonomie des patients.

Si l’on conçoit aisément qu’un examen pelvien doit avoir l’accord franc de la patiente, il devrait en être de même avec une simple pesée que certains patients ne veulent plus se voir imposer et qui semble même constituer un motif de ne pas retourner voir son médecin ! Aspect très positif, le consentement plein et entier du patient va permettre une bien meilleure adhésion à la prise en charge que vous lui proposez.

Nul doute que cette nouvelle pratique du consentement va s’imposer naturellement, même si cette évolution complexifie encore pour l’instant une relation médecin–patient déjà bousculée par internet et les réseaux sociaux.

Sans transition, dans ce numéro, vous trouverez deux articles de cardiologie portant sur la maladie coronaire. Le premier traite du suivi des patients angineux connus qui ont bénéficié de la pose d’un stent  : quels risques  ? quels traitements  ? Le second fait le point sur l’intérêt du score calcique et du scanner coronaire, des examens qui ne sont pas encore assez utilisés pour évaluer le risque coronaire. Notre troisième article porte sur les conseils nutritionnels pour le sujet âgé.

L’enquête du trimestre porte sur la NASH, une pathologie en plein essor qui mérite d’être dépistée précocement pour éviter ses complications. L’enquête fait le bilan des connaissances et des pratiques actuelles, un article sur sa prise en charge sera proposé dans un prochain numéro.

Vous souhaitez avoir une information plus complète sur le consentement et par la même occasion obtenir des réponses à vos interrogations dans plus de vingt pathologies en une seule journée   ? Rendez-vous dans le congrès P&P de votre région !

Sans oublier l’application smartphone P&P, elle vous surprendra par sa pertinence et son ergonomie !

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Renaud Samakh
Directeur de la publication