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Editorial du dernier numéro

No. 108 Addictologie – Psychiatrie - Cardiologie
Renaud SAMAKH

Les vacances, c’est l’occasion de se détendre, de découvrir des nouveaux lieux, de manger différemment, de lire, de faire du sport, de se rapprocher de sa famille et de ses amis. Cette liste est strictement non exhaustive, c’est en tout cas le moment idéal pour briser la routine.

Mais avez-vous pensé à vous déconnecter de votre smartphone ?

La médecine générale est une profession de l'immédiat. Un appel, une urgence, un résultat à interpréter, un confrère qui vous sollicite, des patients inquiets... Tout pousse à réagir, à être disponible et à résoudre les situations rapidement en quelques clics, SMS ou messages vocaux.

Cette connexion digitale a simplifié le suivi des malades et la coordination des soins, mais par son omniprésence, elle est aussi une source de stress et de fatigue sans que nous en ayons forcément conscience. Le smartphone nous rend tellement efficace, tellement utile, tellement performant !

Et si de plus, vous êtes mordu d’actualité, les choses se gâtent sévèrement, car le flot d’informations devient incessant et l’on peut vite basculer dans une forme d’addiction où la connexion permanente devient une illusion de maîtrise.

Pour ceux qui se reconnaissent dans cet édito, j’ai trouvé une solution vraiment basique. J’ai voulu au début de mes congés enlever les notifications, mais cela n’a rien changé, alors, j’ai tout simplement laissé mon téléphone hors de portée à la maison durant la journée. Et chose incroyable, tout s’est très très bien passé ! J’ai survécu et retrouvé une légèreté d’esprit salvatrice.

Alors la déconnexion, pensez-y ! Ce n’est pas exagéré de dire que c’est l’occasion de retrouver de l'espace mental et de la liberté. Et si ce n’est pas une journée entière, offrez-vous quelques créneaux !

Prochaines journées mondiales sans smartphone : du 6 au 8 février 2026 ! En référence à une vieille et géniale chanson de Nino Ferrer de 1967 :« Gaston, y a l'téléfon qui son, et y a jamais person qui y répond ! »

Sans transition, dans ce numéro, à la suite de notre enquête précédente, nous revenons sur le traitement substitutif nicotinique où le sous-dosage est trop fréquent : la couverture de cette revue nous le rappelle, il est utile de prescrire plusieurs patchs de nicotine. Un deuxième article porte sur le rôle du généraliste dans le suivi des patients schizophrènes. Un troisième sur l’utilité du potassium dans le régime des hypertendus. Et enfin un dernier article porte sur les précautions concernant la conduite automobile après une syncope.

Notre enquête a porté sur la spécificité de la santé des femmes, un sujet qui intéresse, mais sur lequel nombre de généralistes se sentent mal informés.

Le 2e semestre des congrès Preuves & Pratiques démarre avec un programme scientifique qui a déjà convaincu près de 4 000 congressistes. Consultez notre calendrier pour retrouver le congrès de votre région !

Bonne lecture !

Renaud SAMAKH
Directeur de la publication